Rien de plus désagréable qu’une odeur persistante dans notre quotidien. Lorsqu’elle provient d’une industrie voisine, la gêne peut rapidement devenir un vrai problème environnemental, sanitaire, voire juridique. Heureusement, plusieurs solutions modernes existent pour traiter ces nuisances olfactives efficacement. Faisons ensemble un tour d’horizon des principales technologies, illustrées par des cas concrets, pour vous aider à choisir la solution la plus adaptée et la plus efficace pour le traitement des odeurs dans votre secteur d’activité.
Biofiltration : une solution écologique.
La biofiltration est sans doute la méthode la plus écologique pour traiter les odeurs industrielles. Cette technique naturelle utilise des micro-organismes pour dégrader les composés responsables des mauvaises odeurs. Le principe est simple : l’air chargé en odeurs traverse un filtre biologique composé de matériaux comme du bois broyé ou des écorces sur lesquels vivent ces micro-organismes affamés.
Dans l’industrie agroalimentaire, particulièrement dans les usines de transformation de viande ou de poisson, la biofiltration est particulièrement efficace. Une usine de transformation de poissons en Bretagne a ainsi réduit de près de 90% ses émissions odorantes en adoptant cette technologie. Non seulement le voisinage est ravi, mais l’entreprise en a aussi tiré des bénéfices en améliorant son image auprès de sa clientèle.
Absorption des gaz : capturer les odeurs.
L’absorption des gaz est une méthode de traitement des odeurs particulièrement efficace et répandue consistant à faire passer les gaz à travers un liquide spécialement choisi pour sa capacité à solubiliser ou à capturer les molécules responsables. Concrètement, les gaz entrent en contact direct avec ce liquide absorbant, généralement dans une tour d’absorption, où les molécules odorantes sont captées et séparées du flux gazeux. Cette technique offre une flexibilité précieuse, puisqu’elle peut être adaptée à divers types de fonctionnement (procédés discontinus) et divers types de gaz grâce à l’utilisation de liquides spécifiques comme l’eau, les solutions alcalines ou même des solvants organiques, selon les besoins précis du secteur concerné.
Cas concret : secteur pétrochimique
Une raffinerie pétrochimique située dans le Sud de la France a opté pour une solution d’absorption par lavage à l’eau alcaline afin de traiter des odeurs sulfureuses persistantes. Les résultats ont été remarquables avec une réduction drastique des plaintes locales et une amélioration notable des conditions de travail sur site.
Adsorption : flexibilité et rapidité
Si la biofiltration est idéale pour certaines situations, d’autres contextes nécessitent des solutions rapides et très ciblées.
L’adsorption consiste à piéger les molécules odorantes grâce à des matériaux spécifiques comme le charbon actif ou des résines synthétiques.
Prenons l’exemple d’une entreprise de chimie fine. Face à des émissions odorantes ponctuelles et intenses, elle a choisi une solution d’adsorption sur charbon actif. Cette méthode lui permet non seulement de contrôler précisément les pics d’odeurs, mais aussi
de respecter facilement les réglementations strictes du secteur.
Oxydation thermique : efficace pour les odeurs tenaces.
Pour les odeurs particulièrement tenaces, l’oxydation thermique se présente comme une solution puissante.
Le procédé consiste à brûler les gaz odorants à très haute température, ce qui les détruit définitivement.
Dans le secteur des industries utilisatrices de solvants, de la gestion des déchets spéciaux (issus du secteur hospitalier par exemple), l’oxydation thermique est souvent privilégiée.
Une société spécialisée en gestion de déchets en Ile-de-France a ainsi éliminé plus de 95% des nuisances olfactives grâce à cette technique, améliorant considérablement le cadre de vie des riverains et évitant des conflits juridiques.
Comment choisir la bonne solution ?
Choisir la bonne technologie pour traiter les odeurs dépend de plusieurs critères objectifs : la nature des composés odorants, le volume des émissions, l’espace disponible pour l’implantation du traitement, les contraintes réglementaires, mais aussi le budget disponible.
Des critères plus subjectifs, comme la culture d’entreprise, peuvent aussi influer sur le choix du traitement (exemple : méconnaissance de la biologie qui peut orienter le choix vers des techniques physico-chimiques). Voici quelques conseils pratiques :
- Nature des odeurs : Ne surtout pas négliger l’étape de diagnostic des émissions odorantes. Bien connaître la nature des molécules responsables des odeurs, c’est être en capacité de faire le bon choix de traitement.
- Rythme de production : Le traitement choisi doit être adapté au rythme de production de l’entreprise. (continue, discontinu).
- Références industrielles : L’existence de références dans son secteur d’activité pour la technique envisagée permet de sécuriser le choix de la solution.
- Besoins en maintenance et formation du personnel : Ils sont à prendre en considération, car très variables d’une technique à l’autre.
Pourquoi choisir Olentica ?
Chez Olentica, nous croyons qu’il n’existe pas de solution universelle aux nuisances olfactives industrielles. Chaque cas est unique, et notre expertise consiste précisément à identifier, personnaliser et orienter nos clients vers la meilleure approche en fonction de leurs besoins spécifiques et leur contraintes.
Grâce à nos diagnostics précis et notre savoir-faire technique, nous aidons des entreprises de toutes tailles à retrouver une sérénité olfactive et un environnement harmonieux pour leurs équipes et leurs voisins.